En France, en Allemagne, en Italie ou en Espagne, le constat est le même : la remontée des taux d’emprunt a mis un sérieux coup derrière la tête des potentiels emprunteurs. Dans l’hexagone, la production a dégringolé au mois de juin 2023 avec seulement 11,1 milliards d’euros de crédits immobiliers, contre près du double au printemps précédant. Dans le même temps, les taux ont fait le chemin inverse. Ils atteignent désormais 4 % sur 20 ans. Des résultats qui sont d’abord la conséquence de la frilosité des banques vis à vis de l’accès à la propriété.
En règle générale, les établissements bancaires durcissent les règles concernant l’octroi des prêts immobiliers au deuxième trimestre 2023, que ce soit en France ou dans la zone euro. L’appréciation des risques économiques dans l’environnement actuel a notamment changé, mais les hausses successives du taux de rémunération du Livret A (actuellement à 3 %) et l’augmentation du coût de la ressource poussent les banques à une frilosité parfois excessive. Dans ce contexte tendu, les refus de prêts sont aussi en augmentation pour l’achat d’une résidence principale. De quoi mettre à genoux la production de prêts immobiliers en Europe et expliquer la baisse de la demande.